Bayard Graphic présente Moi, je veux être une sorcière

Notre héroïne, une quinqua bien dans ses baskets, s’interroge : est-on encore femme lorsqu’arrive la ménopause ? Un groupe de copines discute : on se sent comment ? Une journaliste enquête, interroge les passants : à votre avis, il se passe quoi dans le corps ?
Trois récits entremêlés pour dire la ménopause aujourd’hui, une fiction mais des informations vérifiées et une voix, celle de Marie Pavlenko. On y trouve : des données médicales, des chiffres, des informations sur les symptômes qui peuvent, ou pas, toucher les femmes (bouffées de chaleur, fuites urinaires, assèchement vaginal, prise ou perte de poids, dépression…).

On rappelle aussi que la ménopause n’existe pas dans toutes les sociétés, au Japon par exemple. Et que les femmes peuvent très bien vivre la fin de leur fertilité.

Le problème aujourd’hui, c’est la représentativité de ces femmes de plus de 50 ans… et les hommes n’y sont pas pour rien. Finalement, le livre se clôt avec optimisme : la ménopause, c’est aussi la liberté, le temps désormais de se consacrer à soi, ses envies, ses projets. Le tout raconté avec humour – on y croise par exemple un parc d’attractions-vagin – et franchise, par une autrice engagée et une jeune illustratrice qui sait ajouter une touche de poésie à ces pages acérées. Parce qu’elle a perdu la capacité à donner la vie, la femme ménopausée devient un rebut à écarter du cœur de la vie et de la cité, un corps inutile, périmé.

Sa place ?

Effacée.

Son vécu ?

Le Grand méchant tabou.

Il est temps de briser cette vision éculée.

Sans faux-semblant et avec humour, cet essai graphique décortique et dédramatise la période de l’arrivée de la ménopause, et tente de comprendre pourquoi la femme de 50 ans disparaît des radars dans les sociétés occidentales. Une histoire patriarcale à renverser cul par-dessus tête pour mieux vivre, pour exister.